Crée le 28-06-2012- 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi  28-06-2012 - 14h10 PAR: CONGO NEWS

Au cours d'un point de presse animé par son secrétaire général ad intérim, Bruno Mavungu, l'UDPS vient de rejeter la reforme monétaire que la BCC vient de mettre en oeuvre en émettant des billets de banque à forte valeur faciale. Ce parti s'est prononcé aussi sur la situation générale du pays et sur la crise de l'est. A une question d'un journaliste sur l'affaire Diomi, le SG de l'UDPS a dit qu'il devait d'abord se concerter avec Etienne Tshisekedi avant de donner la position de son parti. Egal à lui-même, l'UDPS n'a fait aucune concession à Kabila. L'UDPS croit toujours à la légitimité de son leader pour diriger le pays.

 

Quand au point de presse, il se tenait en marge du 30 juin. En effet, l'UDPS, voit très mal que le 30 juin - une date exceptionnelle- qui mérite d'être fêtée avec faste pour saluer la mémoire de tous les compatriotes qui ont payé de leur vie afin que le Congo soit un pays libre et indépendant, ne soit pas commémorée.

Cela à cause de la situation sombre que traverse la RD-Congo. Cette situation ne peut inciter aucun digne fils du pays à la réjouissance.

Selon Mavungu, la RD-Congo est encore marquée par le spectre de la misère et du sous développement. Puisque classée dernière sur l'échelle de l'indice de développement humain (IDH). «Du fait des pouvoirs illégitimes qui se sont succédés depuis le lendemain de l'accession de notre pays à la souveraineté internationale nous ne sommes pas encore parvenus à concrétiser l'engagement des pères fondateurs de l'indépendance, à savoir : nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur», a expliqué Mavungu dans un style d'homme politique classique. Et d'ajouter que les vaillants fils n'ont pas toujours baissé les bras. Ils n'ont pas manqué de déployer des efforts en vue de normaliser la situation. Au nombre de ceux-ci, explique-t-il, on ne peut pas oublier d'épingler le combat héroïque mené par l'UDPS contre toutes les dictatures, la prise de conscience populaire qui a conduit à la tenue de la conférence Nationale souveraine et du Dialogue Intercongolais par la suite. Et Bruno Mavungu d'indiquer que les efforts de normalisation étaient destinés à doter le pays d'institutions légitimes démocratiques et crédibles.

Si, après le dialogue intercongolais, renseigne-t-il, lors de la mise en oeuvre des résolutions de l'Accord Global et Inclusif et particulièrement en 2006, lors des premières élections voulues libres et démocratiques, les failles observées pouvaient être mises sur le compte de l'apprentissage, par contre, en 2011, c'est de manière délibérée qu'un véritable terrorisme d'Etat s'est réinstallé. «On a assisté à des enlèvements, des assassinats, des tortures de toutes sortes, à l'usage abusif et disproportionné d'armes de guerre (chars de combat, fusils et munitions de guerre) contre les populations civiles non armées, et même la séquestration des candidats aux élections, le refus du droit d'atterrissage; etc.», a indiqué le secrétaire général a.i de l'UDPS. Malgré tout cela, poursuit-il, le peuple congolais a dans sa grande majorité voté en faveur d'Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, candidat du changement. Et de rapporter «Il est à ce jour le président Elu de la République démocratique du Congo. Les résultats proclamés par la CENI et la Cour suprême de Justice, instrumentalisées par Monsieur KABILA défient la volonté du peuple souverain qui, rangé comme un seul homme derrière son Elu, va lui faire échec». Ensuite Mavungu a fait remarquer aux journalistes que depuis plusieurs années, les provinces de l'Est de notre pays sont devenues le théâtre permanent d'une guerre qui ne cesse de décimer plusieurs millions des RD-Congolais. (Lire ci-dessous le texte du point de presse de Bruno Mavungu).

JOHN TSHINGOMBE