Crée le 30-03-2012- 10h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, 10H12 AFRIQUE REDACTION PAR:OSERVATEUR

Au cours d'une rencontre avec la presse, Jean-Marc Pajot, président du comité de gestion de la nouvelle société aérienne flyCongo, née des cendres de l'ancienne société Hewa Bora, a précisé qu'on ne doit pas directement condamner le pilote en cas d'accident. Car, personne ne peut provoquer sciemment un accident. Il a poursuivi en soulignant que plusieurs facteurs concourent à l'accident d'avion. Il s'agit du mauvais temps qu'il fait pendant que l'aéronef est en plein vol, le mauvais état de la piste, la surcharge, la mauvaise connaissance de la piste par le pilote, la mauvaise information donnée au pilote par l'agent de la tour de contrôle de la Régie des voies aériennes (RVA) qui le désoriente complètement. Il faut ajouter à cela, les défaillances techniques de l'avion.

Ainsi, en lieu et place de condamner hâtivement le pilote en cas d'accident, Jean-Marc Pajot a recommandé qu'on analyse d'abord froidement la situation, en menant calmement une enquête sérieuse pour déterminer les causes réelles de l'accident, de façon à ne pas condamner injustement le pilote.

La première chose à faire en cas d'accident, a souligné le président du comité de gestion de flyCongo est de s'occuper d'abord des victimes (morts, blessés) afin de sauver celles qui peuvent l'être…


Début d'indemnisation des victimes de Hewa Bora

Le 8 juillet 2011, à Goma, un accident d'avion de l'ancienne société Hewa Bora a occasionné la mort de plus ou moins 80 personnes.

Ayant hérité du passif et de l'actif de cette ancienne société, la nouvelle société flyCongo a débuté l'indemnisation des victimes. D'ores et déjà, 7 victimes sont indemnisées à raison de 87.500 dollars américains par victime.

Toutefois, Jean-Marc Pajot a souligné que flyCongo rencontre plusieurs difficultés quant à la constitution des dossiers des victimes à indemniser. Tantôt deux femmes se réclament les épouses d'une victime de l'accident ou des enfants d'autres lits qui réclament également l'indemnisation de leur défunt père. Face à ces difficultés, flyCongo les envoie au parquet pour se mettre d'accord. Car, un seul ayant droit peut traiter avec flyCongo concernant l'indemnisation des victimes. flyCongo continuera à indemniser les victimes en se basant sur les dossiers en ordre provenant de la justice.

 

5 avions de Hewa Bora démolis

Mardi 27 mars 2012, Jean-Marc Pajot a convié la presse à assister, à l'aéroport international de N'djili, au premier coup de marteau marquant la démolition de 5 aéronefs ayant appartenu à la flotte de l'ancienne société Hewa Bora. Si ces 5 avions ont été détruits, ce n'est pas parce qu'ils sont impropres à être utilisés, mais tout simplement parce que leurs charges d'exploitation étaient très considérables, à cause de leur consommation très élevée de carburant, donc moins économique.

Parmi les aéronefs détruits, il y a eu trois Boeings 727 et un 707. L'avion Trista à défaut d'être démoli, a été transformé en musée. Ce qui pourra lui valoir une dimension ludique.

Toutefois, la démolition de ces avions se poursuit chaque jour jusqu'au mois de juin, du fait que la démolition d'un aéronef peut prendre un mois pour être recyclé en métal.

Au vu de la détermination qui anime le Conseil d'administration et l'équipe de flyCongo, au regard de l'ampleur des moyens disponibilisés par les actionnaires, en tenant compte de toutes les expertises que renferme flyCongo au sein de ses différents services, force nous est de croire que le défi de la modernisation de l'aviation civile est à sa portée. Il suffit qu'on lui prête main forte.

Guillaume Nienga