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Vendredi 30 mars 2012 5 30 /03 /Mars /2012 14:56

Crée le 30-03-2012- 10h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, 15H00AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL

 



(…)L’avènement de la démocratie en Afrique n’a pas entraîné une transformation radicale de la classe politique. (…) Le mélange des dirigeants de cette période démocratique, entre civils et militaires, n’a pas permis à la démocratie d’être véritablement une réussite et, surtout, un facteur de progrès. Pour mieux faire face aux différents défis, plusieurs missions s’imposeront aux nouvelles générations de leaders.

La refondation de l’Etat africain

La refondation de l’Etat africain s’impose pour rendre fiables, viables et sécurisantes les entités territoriales actuelles. Les Etats-nations hérités de la colonisation, pour paraphraser Antoine Sawadogo, se trouvent dans une situation ambivalente, à la fois réelle et fictive, formelle et informelle. L’Etat a besoin d’être refondé à partir de nouvelles échelles territoriales afin de mieux affronter les différents problèmes qui gênent la bonne maîtrise des conditions actuelles du développement : l’enclavement, les frontières trop longues ou mal définies et le sous-développement des infrastructures de base. Les conséquences de la balkanisation du continent empêchent les Etats africains de contrôler les flux nécessaires à la maîtrise de leurs territoires.

La refondation de l’Etat doit permettre de relever les nouveaux défis auxquels est confrontée l’Afrique : la mondialisation, la lutte contre la pauvreté et les crises qui résultent de la gouvernance démocratique. Ces objectifs de développement sont cependant onéreux et nécessitent de nouvelles ressources qui ne peuvent provenir que de la création de nouvelles richesses.

Les richesses dont il s’agit ici ne sont pas seulement monétaires. Ce dont il est question, c’est de travailler à rendre l’Afrique prospère en agissant sur les principaux déterminants de cette richesse, comme le renforcement des capacités productives, technologiques et d’innovation… Ces capacités sont désormais indispensables pour renverser les tendances actuelles de la création de richesses, trop centrées sur l’économie rentière à faible valeur ajoutée. Pour ce faire, il faudrait exploiter les instruments qui permettent d’intervenir efficacement dans ces déterminants qui se résument en quelques points : la promotion du capital naturel, constitué des richesses de la nature ; le capital produit, constitué des machines et des infrastructures construites, de même que des terres et des espaces urbains aménagés pour l’habitat de l’homme ; le capital intangible, d’ordre immatériel.

Composé d’une part du capital humain et de l’autre de la qualité des institutions, il est la partie la plus importante de la richesse des nations. Bien que ce capital intangible ne soit capitalisé nulle part, il est constitué en partie du fruit de la formation, de l’éducation et du savoir-faire acquis par les populations de la nation. Il faut y ajouter la confiance qui règne entre les différentes composantes de la nation et leur capacité à travailler ensemble de façon coordonnée dans le but de s’enrichir ; une gouvernance qui stimule la productivité globale de l’économie.

Sans ces différents éléments, il sera difficile de mettre en place une gestion participative efficace, efficiente et fonctionnelle. De même, sans disposer d’élites avant-gardistes, bien formées et prêtes à s’engager dans des réformes décisives qui auront des impacts positifs sur les institutions de l’Etat, rien ne sera possible.

Le renouvellement des élites intellectuelles

Le renouvellement des élites africaines devrait permettre une meilleure contribution de la diaspora africaine au développement du continent et déboucher sur la formation d’une nouvelle génération de leaders.

La diaspora africaine est répartie dans trois principales zones géographiques : l’Europe, les Etats-Unis et les pays du Golfe. Elle peut être utile à l’Afrique dans trois principaux domaines : l’amélioration des compétences techniques et universitaires ; l’apport en ressources financières de développement. Le transfert d’argent frais de cette diaspora vers l’Afrique est actuellement estimé à plus de 10% du PIB de certains pays africains ; une meilleure représentation de l’Afrique dans le monde à partir des relations que cette diaspora a pu construire dans ses différentes zones d’accueil.

La promotion d’une nouvelle génération de leaders implique l’émergence d’élites rassemblant différentes compétences, notamment l’aptitude à assimiler les discours actuels sur le développement ; acquérir de nouvelles connaissances qui manquent à l’Afrique, comme les connaissances en prospective et en médiation et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ; épouser les nouvelles valeurs de développement comme celles de l’équité, de la probité, de la bonne gouvernance et de la gestion partagée des richesses disponibles.

L’Afrique est connue dans le monde par les crises qui la secouent et la violence qui caractérise ses sociétés. Ces crises résultent en grande partie de la confiscation de la liberté des citoyens par les responsables politiques.

Compétition scientifique, économique, technologique et politique avec le reste du monde

La question de la liberté est devenue préoccupante dans les pays encore autocratiques comme le Soudan, le Zimbabwe, la Somalie et l’Erythrée. Elle l’est aussi dans ceux dont les élections sont truquées et où les institutions de la République font l’objet de manipulation.

(…) Selon l’indice de liberté économique, il existe dix catégories de liberté sans lesquelles aucun pays ne peut prospérer. Bien que cet index soit conforme à la notion américaine de liberté, il atteste tout de même des efforts à fournir par les dirigeants africains pour assainir le contexte de la démocratisation et de la société. Ainsi, la quête de ces dix catégories de liberté devient un enjeu majeur dans l’émergence et la promotion de nouvelles générations de leaders en Afrique.

L’émergence de nouveaux leaders ne se fera pas sans la prise en compte de nombreux facteurs et situations complexes. Ces nouveaux leaders seront en compétition scientifique, économique, technologique et politique avec le reste du monde. C’est à cette compétition mondiale qu’ils doivent se préparer pour permettre l’avènement d’un véritable capital social, qui manque encore à ce continent.

Doit-on promouvoir un Etat «bienveillant», «patrimonial» ou «régulateur» ?

Le concept de capital social désigne généralement des populations valorisées par l’éducation et la santé. On estime que l’investissement dans l’éducation constitue une composante essentielle de la politique économique. Il est établi que pour un niveau donné du PIB par tête, les pays à fort taux de scolarisation sont en situation plus avantageuse que ceux à faible taux de scolarisation. Ces raisons poussent les institutions internationales de développement à inviter les dirigeants africains à investir massivement dans l’accumulation du capital social comme moyen privilégié de croissance et de développement.

La question du capital social implique trois notions : le capital humain, les institutions et les valeurs. Là encore, l’Afrique est mal placée dans les classements internationaux (Koulibaly 2008). La nouvelle génération de leaders ne pourra plus faire l’impasse sur cette situation. Les difficultés à s’y atteler viendront de la complexité de différents éléments qui constituent ce capital social.

Au niveau des institutions, la nature et la définition de ce que devrait être l’Etat africain restent l’objet d’un débat non tranché. Doit-on promouvoir un Etat «bienveillant», «patrimonial» ou «régulateur» ? Sans faire avancer le débat sur la nature de l’Etat africain, on voit mal comment les nouveaux leaders pourront se positionner et faire avancer la société.

Quant à la société civile, sa définition et sa composition demeurent encore plus complexes que celles de l’Etat. La difficulté vient de son caractère hétéroclite. Par sa nature, la Société civile est une structure composite, diversifiée et polymorphe qui évolue au gré des forces qui la composent. Le concept de société civile implique une gamme variée de définitions assez imprécises où interviennent des partenaires sociaux comme les organisations représentatives des milieux socioéconomiques, les associations constituées pour la défense de grandes causes, les associations de proximité, les organisations religieuses et les organisations intellectuelles. Il s’agit en définitive d’une constellation d’associations agissant dans le secteur public autre que celui de l’Etat. (…).

Instaurer avec le reste du monde un système de partenariat plus équitable

La Société civile africaine est ainsi confrontée à de sérieuses difficultés, telles que son hétérogénéité et le rôle qu’elle devrait jouer dans la société africaine. Pour le moment, son rôle est loin d’être celui du développement, à l’exception de quelques initiatives émanant pour la plupart de la diaspora africaine, notamment le long de la vallée du fleuve Sénégal et dans la région de Kayes, au Mali. Au-delà de quelques actions de développement isolées, la société civile jour un rôle axé davantage sur la censure de l’Etat d’un côté et l’animation de mouvements sociaux de l’autre.

Dans son rôle de censeur, elle se contente de faire des rappels et des mises en garde contre les entorses à la démocratie, aux droits humains et à l’environnement. Sa capacité de propositions alternatives reste faible.

Par l’animation des mouvements sociaux, elle relaie sur le territoire national les discours des organisations extérieures qui financent ses différentes activités. C’est le cas notamment des ONG d’obédience religieuse, dont les principales actions servent d’abord à l’évangélisation ou à l’islamisation.

Par le biais de ces deux types d’action de la société civile, l’Etat cherche désormais à contrôler les différentes associations qui la composent en mettant en place une stratégie de collaboration. Si celle-ci ne marche pas, il s’ensuit un antagonisme entre les deux acteurs qui hypothèque sérieusement l’efficacité de leurs actions.

Le dernier aspect du capital social est celui des valeurs, qui servent de fondement de la société : les valeurs des attitudes par rapport au travail, aux institutions de l’Etat et à l’argent. De ces valeurs, les plus importantes pour l’Afrique sont celles des attitudes devant le travail et le respect des institutions étatiques. Par contre, les valeurs de l’argent sont devenues les principales causes de détournement et de la mauvaise gouvernance.

Les nouveaux leaders africains joueront un rôle essentiel dans ces différents aspects du capital social. C’est la raison pour laquelle ils doivent répondre à plusieurs exigences en matière de formations et de compétences, comme l’audace et la capacité d’anticipation par la maîtrise et le contrôle du changement ; la loyauté envers soi et envers le peuple ; le respect des principes de leadership comme le devoir, l’honneur, le combat pour la nation, la perspicacité, etc. ; l’instauration avec le reste du monde d’un système de partenariat plus équitable.

Conclusion

Le monde actuel est mû par une compétition permanente où seul le facteur de différenciation est le capital intangible dont la meilleure application pallie efficacement le manque de richesses naturelles. Le monde devient de plus en plus immatériel. L’Afrique doit en tenir compte pour opérer plusieurs mutations : celle des mentalités d’abord (abandon de la mentalité d’asservissement), et la nécessité de rester «connecté» avec le reste du monde et compris de celui-ci. En effet, ce que l’on reproche aujourd’hui à l’Afrique, c’est son incapacité à regarder davantage vers l’avenir. C’est ce qui a fait dire au président français Nicolas Sarkozy, lors de son discours à l’Université de Dakar le 26 juillet 2007, que le continent n’est pas suffisamment entré dans l’histoire de l’humanité. Bien que ce discours soit sévèrement critiqué, il atteste néanmoins de l’attitude de l’Occident vis-à-vis d’une Afrique toujours jugée archaïque et insuffisamment engagée dans la course au développement.

L’Afrique doit se débarrasser de son subjectivisme, c’est-à-dire l’omniprésence de certaines forces du mal, comme la sorcellerie, entraînant la peur des populations d’oser affronter les vraies difficultés sociales. Beaucoup de sociétés africaines fonctionnent selon la logique de la peur et ont du mal à libérer des initiatives porteuses de progrès. Il en est de même de la forte religiosité, considérée comme l’opium du peuple. L’Afrique doit désormais promouvoir de nouvelles valeurs à partir de son histoire et de sa culture. (…)

L’Afrique noire est la seule région au monde dont les langues ne servent qu’à la communication à l’intérieur des groupes socioculturels. Ses leaders devraient œuvrer pour que quelques-unes des langues africaines deviennent des instruments de travail et de connaissances scientifiques. C’est à ce prix que ses nouvelles générations d’acteurs politiques seront mieux enracinées dans leurs milieux, pourront agir plus efficacement et proposer de nouvelles transformations qualitatives, gage de progrès économique et social.

Par BONGOS ROGER - Publié dans : Afrique - Le continent
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