Crée le 29-04-2013 11H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 29-04-2013 - 22H20 PAR : LE PHARE

Le processus de la réforme de la Police nationale congolaise a encore de longs jours devant lui. C’est pour le mener à bon port que le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières qui présidait vendredi 26 avril 2013, au Fleuve Congo Hôtel, la 8ème réunion politique du Comité de suivi de la réforme de la police, l’a évoqué en parlant du Plan d’action quinquennal inscrit dans le processus de la réforme et découlant du cadre stratégique à long terme sur 15 ans (2010 - 2025), validé par le CSRP à la fin de l’année 2009. Après avoir prescrit quelques axes de travail au commissaire général de la PNC, Muyej Mangez Mans a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accroître sa part de financement de la réforme de la police. A ce sujet, il s’attelle à l’élaboration d’un projet de loi de pro2rammation portant sur les dépenses d’investissement et de fonctionnement relatives à la mise en oeuvre de là réforme de la police, calquée sur la budgétisation indicative annexée au Plan d’action quinquennal. Et comme tout ne devait pas se faire comme par un coup de baguette magique, il a promis de présenter et de défendre ce projet au parlement, en vue de son adoption cette année, afin que cette loi de programmation puisse générer des effets sur les lois des finances. Au-delà des financements de la réforme elle-même, il a indiqué que le budget de l’Etat continuera de prévoir des augmentations pour le fonctionnement de la police. Et il pense particulièrement aux augmentations des salaires des policiers, dès que la loi portant statut des policiers sera promulguée et appliquée.

Muyej a profité de cette réunion pour remercier la société civile et les partenaires l’Union européenne, DFID, la Monusco, la Mission Eupol, la coopération japonaise (JICA), le PNUD, l’Angola, l’Afrique du sud, la France, l’Allemagne, la Suède et la Belgique, pour leurs contributions, avant de saluer l’engagement de nouveaux partenaires qui ont rejoint le processus, notamment les Etats-Unis d’Amérique. Il a invité tous les partenaires à poursuivre leur appui dans le cadre de ce plan, qui est le prolongement des efforts déjà entrepris, mais aussi l’instrument de référence de toutes les actions dans le domaine de la réforme de la police. Pour favoriser le dialogue et la coordination concernant les appuis des partenaires dans le cadre de ce plan, il s’est dit disposé à échanger régulièrement avec les partenaires techniques et financiers, et organiserait des réunions du CSRP avec toutes les parties prenantes.
Déclinant les actions entreprises par sa structure, le secrétaire exécutif du CSRP a élaboré un plan d’action quinquennal budgétisé, les textes d’application de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la PNC, en vue, de finaliser le cadre légal et règlementaire de la réforme dont le premier lot des textes a été envoyé au gouvernement. Le général Michel Elesse Yombentole a également fait allusion au transfert des travaux conceptualisés vers le dispositif de mise en oeuvre de la réforme créé par le ministre de l’intérieur au sein du Commissariat général de la PNC. Cet organe conseil continue d’assurer le suivi et l’évaluation des projets déjà mis en oeuvre, en partageant les résultats et les recommandations des parties prenantes, en vue d’améliorer leur exécution. Pour partager les informations avec tous les partenaires, le secrétariat exécutif du CSRP les informe régulièrement de l’état d’avancement de la réforme au travers de son site web et de ses bulletins d’information. Enfin, des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation sont organisées à travers toutes les provinces, sur divers thèmes dont la réforme de la police, la collecte des données, la police de proximité et la loi organique.

Avec l’approbation du Plan d’action quinquennal par le gouvernement, cette structure va se concentrer sur la coordination des appuis des partenaires dans le cadre de ce plan d’action, le suivi et l’évaluation de la mise en oeuvre de ce plan en proposant des ajustements nécessaires en vue d’atteindre les objectifs fixés, et la conceptualisation de la réforme là où les besoins se font sentir. Donnant ensuite l’état d’avancement de l’élaboration du cadre légal et règlementaire, il a dévoilé la préoccupation du législateur d’opter pour une police, service public, civile, accessible et à l’écoute de la population. Ce travail de longue haleine, a-t-il fait remarquer, est réalisé de manière participative et consultative, en étroite collaboration avec la PNC et les partenaires nationaux et internationaux. Si jusqu’ici, trois textes d’application élaborés ont été transmis au gouvernement, six textes sont cependant en cours de finalisation. Il s’agit de quatre décrets devant déterminer l’organisation et le fonctionnement des structures de la PNC, notamment le Conseil supérieur de la police, l’inspection générale de la police, les commissariats provinciaux et les unités territoriales et locales. Sa structure élabore aussi un projet de décret portant création, organisation et fonctionnement des conseils locaux de sécurité dans le cadre de la police de proximité.
Le représentant du commissaire général de la PNC s’est réjoui de l’état d’avancement de la mise en oeuvre de la réforme qui a été évoqué par le secrétaire exécutif du CSRP. Le commissaire divisionnaire adjoint Alongaboni a salué la tenue de cette 8ème réunion du comité politique du CSRP, intervient au moment où le gouvernement a approuvé le plan d’action quinquennal. Pour lui, avec des programmes de renforcement de capacités, l’élaboration des textes, la construction des infrastructures, l’acquisition de divers équipements, la mise en oeuvre de la réforme est en marche. Il s’est alors attardé sur le projet de modernisation de la PNC, qui a vu le commissariat général disposer d’un nouveau bâtiment, de l’acquisition de la salle serveur, et du matériel pour le contrôle biométrique, sans oublier la formation dans les tout prochains jours, de 2.220 policiers, des équipements des commissariats de police et l’érection des garages modernes, la mise sur pied d’un réseau intranet. Une opération de la collecte des données est actuellement au stade final, tandis que la PNC prévoit le recrutement de 5.500 policiers à travers le pays, ainsi que le rajeunissement de son personnel et la construction de l’Académie de la police.

J.R.T.